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Observer les libellules

Les libellules sont faciles à observer à proximité des points d'eau où elles se reproduisent. Les imagos sont des insectes actifs et vivement colorés qui se laissent parfois approcher de très près, et la diversité des comportements qu'il est possible d'observer rend l'étude des odonates tout à fait passionnante pour les naturalistes.

 

 

Où chercher ?

N'importe quel ruisseau, canal, étang, bassin d'agrément, n'importe quelle mare, même temporaire, n'importe quelle rivière est susceptible d'attirer les libellules, pourvu que l'eau ne soit pas trop polluée et qu'il y ait quelques plantes aquatiques dans l'eau et sur les berges. La densité et le type de végétation rivulaire, la vitesse (ou l'absence) de courant, l'ombrage des berges, la limpidité de l'eau et même son acidité définiront le cortège d'espèces qui peut y être rencontré. À ce titre, les odonates constituent un indicateur de biodiversité (mais pas forcément de qualité de milieu, compte-tenu de leurs faibles exigences en termes de qualité de l'eau) très utile et très fiable, facile à inventorier, et riche en enseignements.

Quand et comment chercher les imagos ?

Les libellules n'aiment pas se lever à l'aube ; il est donc inutile de vous priver de sommeil. Très sensibles à la température et aux conditions climatiques, elles sont surtout actives aux heures les plus chaudes de la journée, dans les endroits ensoleillés, par beau temps, et pendant leur période de reproduction, c'est-à-dire de la fin du printemps à la fin de l'été. Si il fait froid, qu'il pleut ou que le vent souffle, vous aurez peu de chances d'en rencontrer beaucoup ; elles préfèreront rester cachées, souvent posées en hauteur dans les arbres ou au milieu des hautes herbes.

Les zygoptères (agrions, naïades et lestes) de petite taille n'aiment pas trop voler sur de longues distances et préfèrent également ne pas trop s'éloigner du couvert végétal qui constitue leur terrain de chasse. Recherchez-les dans les hautes herbes et les talus proches des berges, ou directement sur les hélophytes. Sauf exception ils sont assez peu mobiles et restent à proximité de leurs perchoirs favoris. Attention, chez certaines espèces le mimétisme rend la recherche compliquée. Il faut bien regarder et se déplacer lentement. Les libellules, de façon générale, tolèrent bien la proximité de l'homme si l'on évite les grands gestes et les mouvements brusques. Elles n'aiment pas non plus qu'on leur fasse de l'ombre, et l'angle d'approche est très important.

Les anisoptères (libellulidés, aeschnes et autres grandes espèces) sont souvent moins coopératifs. Chasseurs hyperactifs pour la plupart, ils se déplacent beaucoup, même lorsqu'ils décident de s'approprier quelques mètres carrés d'un lieu de ponte susceptible d'attirer des femelles. On observe du reste surtout des mâles ; les femelles, aux couleurs plus discrètes, sont également moins démonstratives et pas du tout territoriales. Pour trouver ces patrouilleurs infatigables, il est souvent nécessaire de les chercher en vol, parfois à plusieurs mètres de hauteur, et d'attendre qu'ils se posent (ce qui peut prendre longtemps...) avant de pouvoir s'approcher avec précaution.

 

 

Quand et comment chercher les larves ?

La recherche des larves, si l'on ne procède pas à un inventaire faunistique professionnel, devrait se limiter à l'observation des émergences. En début de saison (période variable suivant les espèces), les larves quittent le milieu aquatique pour effectuer leur dernière mue. Elles sortent de l'eau sans trop s'éloigner et grimpent à faible hauteur (quelques dizaines de centimètres) sur les plantes qui poussent sur les berges. La recherche des émergences donne plus de résultats en début de matinée car la plupart des larves sortent soit pendant la nuit, soit tôt le matin. La mue ultime, celle qui fait apparaître l'imago, dure une à deux heures. Elle constitue un spectacle émouvant, bien qu'extrêmement progressif, qu'il ne faut perturber en aucun cas. Il ne faut jamais manipuler ni déranger une larve trouvée immobile sur son support de mue. Même si aucun changement extérieur ne l'indique, le processus de mue a probablement déjà commencé et atteint un point de non retour.

 

 

Le matériel à emporter

Inutile de vous encombrer, l'observation des libellules ne nécessite aucun matériel particulier, si ce n'est, à la rigueur, une paire de jumelles, un bon guide d'identification, ainsi qu'un carnet et un crayon pour prendre des notes ou dessiner au cours de vos observations. Choisissez des vêtements de couleur relativement neutre, et n'oubliez pas que vous irez au bord de l'eau, dont les berges peuvent être assez boueuses. Laissez vos bottes en caoutchouc à la maison ; vous n'aurez a priori aucune raison de vouloir avancer dans l'eau. De vieilles chaussures de marche ou de sport feront l'affaire. Les épuisettes, bocaux et autres filets à papillons sont également à proscrire. Les libellules s'observent facilement à vue et vous n'avez aucune raison valable de vouloir les capturer. Vous risqueriez de les blesser, de leur arracher des pattes ou de casser leurs ailes en les manipulant. En outre, une vingtaine d'espèces sont protégées en Europe, et leur capture (larves ou imagos)  est formellement interdite, tout comme la destruction de leurs sites de reproduction.

 

 

 

 

 

 

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